Accueil » Cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation

La cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation de Nancy est une cathédrale catholique romaine située place Monseigneur-Ruch. Cette cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 août 1906.

Histoire de la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation

Au Moyen Âge, les villes de Metz, Toul et Verdun, soumises à l’autorité de leur prince-évêque, devinrent indépendantes du Duché de Lorraine, lequel ne possédait donc plus de siège épiscopal dans son territoire et sa capitale, Nancy, dépendant alors de l’évêché de Toul. Lorsque ce dernier fut sous tutelle française à partir de 1552 (cf. Trois-Évêchés), les ducs de Lorraine tentèrent d’obtenir un siège épiscopal à Nancy. Après maints efforts, ils obtinrent l’élévation de leur capitale au rang de siège primatial en 1602. En attendant la construction de l’actuelle cathédrale, c’est l’église Saint-Sébastien de Nancy qui reçut le titre de primatiale.

La construction de l’actuelle cathédrale a commencé en 1703 sous le règne du duc Léopold, et fut poursuivie par le roi Stanislas. Insatisfait par la création d’un chapitre primatial à Nancy, le duc Léopold propose, en 1717 la création d’un évêché à Saint-Dié, car bien qu’appartenant au duché de Lorraine, Saint-Dié ne dépendait d’aucun des Trois-Évêchés. Malgré l’appui du Vatican, le Régent de France, bien que beau-frère du Duc, s’opposa fermement à la création d’un évêché Lorrain (1721).

L’évêché de Saint-Dié, également appelé « Quatrième Évêché » ne fut créé que soixante ans plus tard, dix ans après l’annexion des duchés par la France. C’est cette même année que la primatiale de Nancy reçut le titre de cathédrale lors du transfert de l’Évêché de Toul à Nancy en 1777.

Alors que Charles Lavigerie, évêque de Nancy, venait d’être désigné archevêque d’Alger, la cathédrale reçut en outre le titre de basilique du pape Pie IX en 1867.

Culte de Saint-Sigisbert

Si la cathédrale est consacrée à Notre-Dame de l’Annonciation, un culte particulier est rendu à saint Sigisbert, roi d’Austrasie, dont les reliques, qui étaient conservées à la cathédrale dans la niche du cœur et étaient restées intactes depuis mille ans, furent profanées à la révolution et remplacées, sous l’Empire, par une statue de la Vierge à l’Enfant de 1669 due à César Bagard. Une statue du saint roi orne la façade, une chapelle latérale lui est dédiée, et les deux tableaux du chœur dépeignent l’une son couronnement, l’autre le souverain servant les pauvres. La chapelle absidiale de gauche est ornée d’un autre tableau de saint Sigisbert représentant son apothéose.